19 heures. Kunihiko arrive à la gare de Okayama, la démarche désinvolte et d'une beauté naturelle. Il se distingue avec sa grande et fine silhouette finissant par une masse de cheveux bouclés au milieu de tous ces business man à lunettes et costume trois pièces. Non seulement il est canon mais il fait parti de ces gens qui ont un don pour cultiver la beauté autour d'eux. Son univers est doux et sans aucune faute de mauvais goût ; des petites plantes respirent le bonheur au milieu d'un studio aux tons beiges chaleureusement rehaussé par des matières organiques comme le bois et le cuir, le tout sur un délicat et délicieux fond sonore.


Passons au côté cuisine, Kuni nous propose des spaghettis. A la sauce nippone, bien entendu ! Un plat à son image, d'un premier coup d'oeil occidental mais fondamentalement aux traits et saveurs japonais. Kunihiko n'a rien d'européen, il tient ses bouclettes de son papa, et a expérimenté les pastas lorsqu'il travaillait dans un café italien… au Japon. Un recette savoureuse à la simplicité enfantine, très efficace après une longue journée de travail.



Ingrédients (pour 2 personnes) :

- spaghettis

- un demi brocoli
- shimeji (champignons d'Asie de l'Est)
- saucisses de porc japonaises (probablement introuvables en France mais vous pouvez les remplacer par… des knacks !)
- une gousse d'ail
- un oignon
- dashi (bouillon à base d'algues konbu et de bonite séchée)
- mirin
- sake
- sauce soja
- huile d'olive
- sel
- poivre

Tous les produits japonais se trouvent dans toute épicerie asiatique ou sur internet, sauf précision.

Commencez par faire une bouillir une grande quantité d'eau salée dans une casserole, pour ensuite y faire cuire les spaghettis, vous les sortirez juste avant qu'elles soient al dente. Les pâtes passeront de la casserole à la poêle deux ou trois minutes, donc ne pas les laisser dans le bain bouillant trop longtemps.
Pendant ce temps, coupez l'ail et l'oignon en lamelles. Dans la cuisine asiatique en général, l'oignon se coupe grossièrement en lamelles plutôt qu'en parfait petit cubes.
Lavez les légumes, coupez le brocoli et les saucisses en morceaux.
Faites revenir l'ail dans l'huile d'olive puis ajouter l'oignon.
Vient au tour des saucisses, des champignons shimeji puis du brocoli (à déguster croquant). Ajoutez quelques cuillères de sake, dashi (bouillon en poudre), mirin et sauce soja. Pas de dosage millimétré le secret est de goûter.
Laissez les saveurs se mélanger à feu moyen quelques minutes ensuite ajoutez les spaghettis encore chaudes dans la poêle et faites sauter le tout.
Salez, poivrez et dégustez !

Pasta à la sauce nippone de Kunihiko

vendredi 29 mai 2015


19 heures. Kunihiko arrive à la gare de Okayama, la démarche désinvolte et d'une beauté naturelle. Il se distingue avec sa grande et fine silhouette finissant par une masse de cheveux bouclés au milieu de tous ces business man à lunettes et costume trois pièces. Non seulement il est canon mais il fait parti de ces gens qui ont un don pour cultiver la beauté autour d'eux. Son univers est doux et sans aucune faute de mauvais goût ; des petites plantes respirent le bonheur au milieu d'un studio aux tons beiges chaleureusement rehaussé par des matières organiques comme le bois et le cuir, le tout sur un délicat et délicieux fond sonore.


Passons au côté cuisine, Kuni nous propose des spaghettis. A la sauce nippone, bien entendu ! Un plat à son image, d'un premier coup d'oeil occidental mais fondamentalement aux traits et saveurs japonais. Kunihiko n'a rien d'européen, il tient ses bouclettes de son papa, et a expérimenté les pastas lorsqu'il travaillait dans un café italien… au Japon. Un recette savoureuse à la simplicité enfantine, très efficace après une longue journée de travail.



Ingrédients (pour 2 personnes) :

- spaghettis

- un demi brocoli
- shimeji (champignons d'Asie de l'Est)
- saucisses de porc japonaises (probablement introuvables en France mais vous pouvez les remplacer par… des knacks !)
- une gousse d'ail
- un oignon
- dashi (bouillon à base d'algues konbu et de bonite séchée)
- mirin
- sake
- sauce soja
- huile d'olive
- sel
- poivre

Tous les produits japonais se trouvent dans toute épicerie asiatique ou sur internet, sauf précision.

Commencez par faire une bouillir une grande quantité d'eau salée dans une casserole, pour ensuite y faire cuire les spaghettis, vous les sortirez juste avant qu'elles soient al dente. Les pâtes passeront de la casserole à la poêle deux ou trois minutes, donc ne pas les laisser dans le bain bouillant trop longtemps.
Pendant ce temps, coupez l'ail et l'oignon en lamelles. Dans la cuisine asiatique en général, l'oignon se coupe grossièrement en lamelles plutôt qu'en parfait petit cubes.
Lavez les légumes, coupez le brocoli et les saucisses en morceaux.
Faites revenir l'ail dans l'huile d'olive puis ajouter l'oignon.
Vient au tour des saucisses, des champignons shimeji puis du brocoli (à déguster croquant). Ajoutez quelques cuillères de sake, dashi (bouillon en poudre), mirin et sauce soja. Pas de dosage millimétré le secret est de goûter.
Laissez les saveurs se mélanger à feu moyen quelques minutes ensuite ajoutez les spaghettis encore chaudes dans la poêle et faites sauter le tout.
Salez, poivrez et dégustez !


Yuki est le genre de personne qui vous met tout de suite à l'aise même si vous ne parlez pas la même langue et que vous le connaissez depuis deux minutes. La communication passe davantage par son sourire, sa bonne humeur et son humour. Il est coiffeur styliste à Osaka, ville horizontale et verticale, connu pour en autres ses délicieux okonomiyaki. Un plat chauffant sur plaque que certains français appellent « pizza-galette-omelette ». Les enseignes à néons sont tape à l'oeil, mais nous finissons dans un restaurant petit, discret et populaire. Une grand-mère kawaii mais pas tellement happy nous accueille à sa manière, en râlant un peu mais la bonté se lit dans ses yeux. A vrai dire, les clients sont plus là pour l'ambiance de ce restaurant tenu depuis une éternité par la même famille que pour le contenu de l'assiette.


Voilà que Yuki passe de l'autre côté du comptoir sortant des ingrédients du réfrigérateur, et le voici à prêt à cuisiner… un tonpeiyuki tonpeiyaki, quelque chose entre les yakisoba et les okonomiyaki. La pièce de théâtre peut commencer, il joue le rôle du cuistot à fond manipulant les ustensiles avec précision et se confondant en excuses pour mamie obachan qui le gronde… avec amour. Voici la recette du tonpeiyaki qui ne demandent que quelques minutes et quelques ingrédients.


Ingrédients :

- fine côte de porc
- 2 ou 3 œufs
- sauce okonomi (vous pouvez l'acheter dans une épicerie japonaise ou sur internet)
- poivre


Au Japon, le tonpeiyaki se cuisine sur plaque chauffante, mais vous pouvez très bien le réaliser dans une poêle bien chaude. Commencez par faire griller une fine tranche de côte de porc. Et comme le nom de ce plat l'indique (TON : porc, PEI : plat, YAKI : griller), grillez et aplatissez la côte de porc à l'aide d'une spatule. Laissez la viande et cuire et pendant ce temps battez les œufs en omelette. Recouvrez la côte de porc avec les œufs battus. A retourner quelques fois de chaque côté. Poivrez et recouvrer le tout de la sauce okonomi, qui a un petit goût sucré. Le tonpeiyaki fumant est prêt à déguster avec une bière bien fraiche. Oishii ! Atchii ! C'est bon mais c'est chaud ! Il se fait tard, laissons mamie obachan faire un petit somme devant la télé.

Yuki's tonpeiyaki in Osaka

lundi 18 mai 2015


Yuki est le genre de personne qui vous met tout de suite à l'aise même si vous ne parlez pas la même langue et que vous le connaissez depuis deux minutes. La communication passe davantage par son sourire, sa bonne humeur et son humour. Il est coiffeur styliste à Osaka, ville horizontale et verticale, connu pour en autres ses délicieux okonomiyaki. Un plat chauffant sur plaque que certains français appellent « pizza-galette-omelette ». Les enseignes à néons sont tape à l'oeil, mais nous finissons dans un restaurant petit, discret et populaire. Une grand-mère kawaii mais pas tellement happy nous accueille à sa manière, en râlant un peu mais la bonté se lit dans ses yeux. A vrai dire, les clients sont plus là pour l'ambiance de ce restaurant tenu depuis une éternité par la même famille que pour le contenu de l'assiette.


Voilà que Yuki passe de l'autre côté du comptoir sortant des ingrédients du réfrigérateur, et le voici à prêt à cuisiner… un tonpeiyuki tonpeiyaki, quelque chose entre les yakisoba et les okonomiyaki. La pièce de théâtre peut commencer, il joue le rôle du cuistot à fond manipulant les ustensiles avec précision et se confondant en excuses pour mamie obachan qui le gronde… avec amour. Voici la recette du tonpeiyaki qui ne demandent que quelques minutes et quelques ingrédients.


Ingrédients :

- fine côte de porc
- 2 ou 3 œufs
- sauce okonomi (vous pouvez l'acheter dans une épicerie japonaise ou sur internet)
- poivre


Au Japon, le tonpeiyaki se cuisine sur plaque chauffante, mais vous pouvez très bien le réaliser dans une poêle bien chaude. Commencez par faire griller une fine tranche de côte de porc. Et comme le nom de ce plat l'indique (TON : porc, PEI : plat, YAKI : griller), grillez et aplatissez la côte de porc à l'aide d'une spatule. Laissez la viande et cuire et pendant ce temps battez les œufs en omelette. Recouvrez la côte de porc avec les œufs battus. A retourner quelques fois de chaque côté. Poivrez et recouvrer le tout de la sauce okonomi, qui a un petit goût sucré. Le tonpeiyaki fumant est prêt à déguster avec une bière bien fraiche. Oishii ! Atchii ! C'est bon mais c'est chaud ! Il se fait tard, laissons mamie obachan faire un petit somme devant la télé.


Naru a grandit à Moriya, au Nord de Tokyo, et après plusieurs années passées à l'étranger, le voici de retour dans sa ville natale. Dépaysement complet après la mégalopole tout en hauteur, les maisons traditionnelles et spacieuses sont entourées de potagers, d'arbres fruitiers et de rizières. Naru, sorti d'une formation artistique, partage la subtile cuisine nippone à Genève, en Allemagne et au Danemark, il souhaite conserver le maximum d'authenticité tout en s'adaptant aux produits disponibles ainsi qu'aux palais européens. Il est designer d'espace mais aussi créateur de saveurs, les restaurateurs font appel à son savoir et à son inventivité pour ouvrir de prestigieux restaurants.


Depuis plusieurs dizaines d'années, les produits industriels anéantissent la fabrication artisanale, même la grand-mère de Naru a fini par acheter du shoyu (sauce soja) industriel « car ça a meilleur goût ». Le problème étant la composition de ces produits et leur impact sur l'environnement et notre santé. Ses parents étant très occupés par le monde du travail, Naru a grandi avec des plats préparés et a décidé il y a quelques années de changer sa manière de s'alimenter. Comme sa grand-mère le faisait, il se met à préparer de façon artisanale du miso, du mirin, de l'umeboshi, mais aussi des produits de beauté, le tout avec les produits frais des voisins (riz, prunes, soja, thé vert...). Un retour à la nature, là où il a grandit.

Aujourd'hui, il nous propose un plat très apprécié dans tout le Japon, le sukiyaki. Ce plat populaire existe depuis plusieurs centaines d'années, il réjouit les papilles et réchauffe les coeurs.


Ingrédients:

- chou chinois
- très fines tranches de bœuf
- tofu soyeux
- champignons maitake (difficile d'en trouver en France, des champignons shiitake feront l'affaire)
- riz japonais (koshi hikari)
- men-tsuyu (une sauce composée de soja et de bouillon, vous pouvez l'acheter dans toute épicerie japonaise)
- sucre en poudre
- sel
- 2 œufs frais par personne

Ustensiles:

- nabe (marmite en fonte)
- machine permettant de garder le nabe bien au chaud


Commençons par laver le riz japonais dans de l'eau, répéter l'opération trois fois ou plus jusqu'à ce que l'eau parfaitement claire.
Naru cuit le riz dans une casserole ancienne en fonte, ce qui demande beaucoup de temps et d'attention mais un autocuiseur fera l'affaire.
Réservez un tiers des ingrédients suivants (choux chinois, tofu, champignons, boeuf) après préparation pour la suite du diner.
Laver les légumes puis les couper en morceaux.
Faites bouillir une petite quantité d'eau dans un nabe (une sorte de marmite en fonte large et peu profonde) puis y laisser mijoter le choux chinois. Ajouter environ 3 cuillère à soupe de sauce men-tsuyu, mais le mieux reste de doser au feeling et de goûter. Couvrir la marmite, et laisser la travailler à feu moyen.
Au tour des champignons japonais (maitake ou shiitake) de rejoindre le bain bouillonnant.
Ajouter une cuillère à café de sucre en poudre.
Couper le tofu soyeux en cube réguliers, puis le faire cuire dans le bouillon.
Saler légèrement les fines tranches de bœuf et plongez les dans la marmite. Au Japon, la viande rouge est extrêmement appétissante car elle ne dégorge jamais de sang, les bouchers laissant la viande suspendue quelques jours.
Laissez tout ceci travailler à feux doux et pendant ce temps dressons la table.
Une machine électrique permet de garder bien au chaud le hotpot.
Arrangez le choux chinois, les champignons et le tofu dans une assiette, les tranches de bœuf dans un récipient, ainsi que les œufs frais . Vous pouvez ajouter ces ingrédients au fur et à mesure du repas. Servez le riz dans des bols.
Cassez un œuf frais par personne dans un petit bol et plongez y ce que vous voulez!
Ce plat s'accompagne parfaitement avec un bon sake. Itadakimasu!

Le traditionnel sukiyaki de Naru

samedi 16 mai 2015


Naru a grandit à Moriya, au Nord de Tokyo, et après plusieurs années passées à l'étranger, le voici de retour dans sa ville natale. Dépaysement complet après la mégalopole tout en hauteur, les maisons traditionnelles et spacieuses sont entourées de potagers, d'arbres fruitiers et de rizières. Naru, sorti d'une formation artistique, partage la subtile cuisine nippone à Genève, en Allemagne et au Danemark, il souhaite conserver le maximum d'authenticité tout en s'adaptant aux produits disponibles ainsi qu'aux palais européens. Il est designer d'espace mais aussi créateur de saveurs, les restaurateurs font appel à son savoir et à son inventivité pour ouvrir de prestigieux restaurants.


Depuis plusieurs dizaines d'années, les produits industriels anéantissent la fabrication artisanale, même la grand-mère de Naru a fini par acheter du shoyu (sauce soja) industriel « car ça a meilleur goût ». Le problème étant la composition de ces produits et leur impact sur l'environnement et notre santé. Ses parents étant très occupés par le monde du travail, Naru a grandi avec des plats préparés et a décidé il y a quelques années de changer sa manière de s'alimenter. Comme sa grand-mère le faisait, il se met à préparer de façon artisanale du miso, du mirin, de l'umeboshi, mais aussi des produits de beauté, le tout avec les produits frais des voisins (riz, prunes, soja, thé vert...). Un retour à la nature, là où il a grandit.

Aujourd'hui, il nous propose un plat très apprécié dans tout le Japon, le sukiyaki. Ce plat populaire existe depuis plusieurs centaines d'années, il réjouit les papilles et réchauffe les coeurs.


Ingrédients:

- chou chinois
- très fines tranches de bœuf
- tofu soyeux
- champignons maitake (difficile d'en trouver en France, des champignons shiitake feront l'affaire)
- riz japonais (koshi hikari)
- men-tsuyu (une sauce composée de soja et de bouillon, vous pouvez l'acheter dans toute épicerie japonaise)
- sucre en poudre
- sel
- 2 œufs frais par personne

Ustensiles:

- nabe (marmite en fonte)
- machine permettant de garder le nabe bien au chaud


Commençons par laver le riz japonais dans de l'eau, répéter l'opération trois fois ou plus jusqu'à ce que l'eau parfaitement claire.
Naru cuit le riz dans une casserole ancienne en fonte, ce qui demande beaucoup de temps et d'attention mais un autocuiseur fera l'affaire.
Réservez un tiers des ingrédients suivants (choux chinois, tofu, champignons, boeuf) après préparation pour la suite du diner.
Laver les légumes puis les couper en morceaux.
Faites bouillir une petite quantité d'eau dans un nabe (une sorte de marmite en fonte large et peu profonde) puis y laisser mijoter le choux chinois. Ajouter environ 3 cuillère à soupe de sauce men-tsuyu, mais le mieux reste de doser au feeling et de goûter. Couvrir la marmite, et laisser la travailler à feu moyen.
Au tour des champignons japonais (maitake ou shiitake) de rejoindre le bain bouillonnant.
Ajouter une cuillère à café de sucre en poudre.
Couper le tofu soyeux en cube réguliers, puis le faire cuire dans le bouillon.
Saler légèrement les fines tranches de bœuf et plongez les dans la marmite. Au Japon, la viande rouge est extrêmement appétissante car elle ne dégorge jamais de sang, les bouchers laissant la viande suspendue quelques jours.
Laissez tout ceci travailler à feux doux et pendant ce temps dressons la table.
Une machine électrique permet de garder bien au chaud le hotpot.
Arrangez le choux chinois, les champignons et le tofu dans une assiette, les tranches de bœuf dans un récipient, ainsi que les œufs frais . Vous pouvez ajouter ces ingrédients au fur et à mesure du repas. Servez le riz dans des bols.
Cassez un œuf frais par personne dans un petit bol et plongez y ce que vous voulez!
Ce plat s'accompagne parfaitement avec un bon sake. Itadakimasu!

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