Le traditionnel sukiyaki de Naru

samedi 16 mai 2015


Naru a grandit à Moriya, au Nord de Tokyo, et après plusieurs années passées à l'étranger, le voici de retour dans sa ville natale. Dépaysement complet après la mégalopole tout en hauteur, les maisons traditionnelles et spacieuses sont entourées de potagers, d'arbres fruitiers et de rizières. Naru, sorti d'une formation artistique, partage la subtile cuisine nippone à Genève, en Allemagne et au Danemark, il souhaite conserver le maximum d'authenticité tout en s'adaptant aux produits disponibles ainsi qu'aux palais européens. Il est designer d'espace mais aussi créateur de saveurs, les restaurateurs font appel à son savoir et à son inventivité pour ouvrir de prestigieux restaurants.


Depuis plusieurs dizaines d'années, les produits industriels anéantissent la fabrication artisanale, même la grand-mère de Naru a fini par acheter du shoyu (sauce soja) industriel « car ça a meilleur goût ». Le problème étant la composition de ces produits et leur impact sur l'environnement et notre santé. Ses parents étant très occupés par le monde du travail, Naru a grandi avec des plats préparés et a décidé il y a quelques années de changer sa manière de s'alimenter. Comme sa grand-mère le faisait, il se met à préparer de façon artisanale du miso, du mirin, de l'umeboshi, mais aussi des produits de beauté, le tout avec les produits frais des voisins (riz, prunes, soja, thé vert...). Un retour à la nature, là où il a grandit.

Aujourd'hui, il nous propose un plat très apprécié dans tout le Japon, le sukiyaki. Ce plat populaire existe depuis plusieurs centaines d'années, il réjouit les papilles et réchauffe les coeurs.


Ingrédients:

- chou chinois
- très fines tranches de bœuf
- tofu soyeux
- champignons maitake (difficile d'en trouver en France, des champignons shiitake feront l'affaire)
- riz japonais (koshi hikari)
- men-tsuyu (une sauce composée de soja et de bouillon, vous pouvez l'acheter dans toute épicerie japonaise)
- sucre en poudre
- sel
- 2 œufs frais par personne

Ustensiles:

- nabe (marmite en fonte)
- machine permettant de garder le nabe bien au chaud


Commençons par laver le riz japonais dans de l'eau, répéter l'opération trois fois ou plus jusqu'à ce que l'eau parfaitement claire.
Naru cuit le riz dans une casserole ancienne en fonte, ce qui demande beaucoup de temps et d'attention mais un autocuiseur fera l'affaire.
Réservez un tiers des ingrédients suivants (choux chinois, tofu, champignons, boeuf) après préparation pour la suite du diner.
Laver les légumes puis les couper en morceaux.
Faites bouillir une petite quantité d'eau dans un nabe (une sorte de marmite en fonte large et peu profonde) puis y laisser mijoter le choux chinois. Ajouter environ 3 cuillère à soupe de sauce men-tsuyu, mais le mieux reste de doser au feeling et de goûter. Couvrir la marmite, et laisser la travailler à feu moyen.
Au tour des champignons japonais (maitake ou shiitake) de rejoindre le bain bouillonnant.
Ajouter une cuillère à café de sucre en poudre.
Couper le tofu soyeux en cube réguliers, puis le faire cuire dans le bouillon.
Saler légèrement les fines tranches de bœuf et plongez les dans la marmite. Au Japon, la viande rouge est extrêmement appétissante car elle ne dégorge jamais de sang, les bouchers laissant la viande suspendue quelques jours.
Laissez tout ceci travailler à feux doux et pendant ce temps dressons la table.
Une machine électrique permet de garder bien au chaud le hotpot.
Arrangez le choux chinois, les champignons et le tofu dans une assiette, les tranches de bœuf dans un récipient, ainsi que les œufs frais . Vous pouvez ajouter ces ingrédients au fur et à mesure du repas. Servez le riz dans des bols.
Cassez un œuf frais par personne dans un petit bol et plongez y ce que vous voulez!
Ce plat s'accompagne parfaitement avec un bon sake. Itadakimasu!

1 commentaire

  1. Tu me donnes tellement envie de retourner au Japon ! C'est terrible comme la nourriture d'un pays peut manquer quand on le quitte. Il n'y avait que les fruits frais qui me manquaient au Japon... Il y avait bien les pêches veloutées, géantes et sucrées, à 6 euros pièce environ, mais ça ne me permettait pas d'atteindre ma dose :)

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